Constat sur l’alimentation (circuits longs, pollution…)
À l’occasion de la journée internationale de la gastronomie durable qui a lieu le 18 juin, nous souhaitons vous parler du locavorisme. Un terme utilisé depuis plusieurs années dans le secteur alimentaire. Mais en quoi ça consiste ? Comment agir ?
Ce mouvement est apparu en 2005 à San Francisco, une Américaine souhaitait mettre au défi les habitants de sa ville et les inciter à manger des aliments respectant les principes du circuit court.
Le locavorisme peut se décliner sous différentes formes :
Consommer des fruits et des légumes de saison
Rien d’étonnant aujourd’hui à retrouver les mêmes fruits et légumes sur les étals, quelle que soit la saison. Pour cela, il faut cultiver sous serres chauffées (10 à 20 fois plus producteur de gaz à effet de serre qu’une culture en plein champ).
Les tomates vous font de l’œil en plein mois d’octobre ? Malheureusement, il vaut mieux passer votre chemin. Une tomate produite hors saison émet 7 fois plus de gaz à effet de serre !
Consommer de saison c’est aussi privilégier les circuits courts et ainsi réduire l’impact sur la planète. Durant tes courses, pense donc à regarder la provenance des produits, ça ne te coute rien !
Pour savoir si ce que tu consommes est de saison, c’est ici.
Consommer des produits frais
Consommer des produits frais se révèle être meilleur pour la santé. Ils ne subissent pas d’altération des nutriments et évite le temps de transports qui ne fait que retarder leur échéance à être consommés. Ne pas consommer des produits frais engendre une durée de conservation plus longue ce qui implique d’y ajouter des agents extérieurs tels que : des conservateurs, des additifs, pesticides etc.
Le respect de l’environnement
En réduisant considérablement les intermédiaires, les produits tendent vers moins d’emballage et de conditionnement. Ainsi, il est possible de se tourner vers une production et commercialisation plus éco-responsable.
Entre 1995 et 2008, la consommation de fruits transformés a doublé, au détriment des fruits frais. Or, plus un produit est transformé, conditionné, réfrigéré, plus il consomme de l’énergie.
Lors des évènement Novencia, vous avez certainement dû consommer les mets du traiteur “Le cercle”. Nous faisons fréquemment appel à eux car ils proposent des repas et amuse-bouche où les légumes sont récoltés à moins de 29km de Paris.
Si déchet il y a, ils seront récupérés et méthanisés pour produire de l’énergie.
Rencontrons un restaurateur proche du 21 rue de la banque
Comment se restaurer en respectant les valeurs et principes du locavorisme ?
Rendez-vous avec le restaurant Mûre.
Mûre c’est quoi ? De la gourmandise, du plaisir et de la cuisine responsable !
Crée il y a 8 ans par Arnaud Dalibot. C’est un endroit où il est possible de se restaurer rapidement en dégustant des produits locaux.
Arnaud et ses équipes ont fait le choix depuis 2017 de créer une ferme proche de Paris pour y produire des fruits et légumes de saison et ainsi construire une cuisine autour du locavorisme. Le but est de créer un écosystème entre le restaurant et la ferme (La production est acheminée par camionnette électrique tôt le matin).
Concernant le type de cuisine, Mûre s’inspire de différentes cultures culinaires en y apportant leur touche personnelle. En fonction de ce qui pousse à la ferme (certifiée bio), des recettes sont ensuite imaginées !
Sur place, les consommateurs peuvent venir avec leurs tupperwares et ainsi profiter de réductions sur leurs menus. Mûre souhaite encourager leurs client(e)s et future(e)s client(e)s à se rapprocher d’une démarche écoresponsable !
Comment se définit le restaurant Mûre ?
“Mûre vous reconnecte à la nature par la nourriture”.
Comment agir quotidiennement
Maintenant que l’on est sensibilisé sur la consommation locale, comment agir ?
Trois degrés d’implication en fonction de votre motivation !
Degré 1 : un petit pas vers le locavorisme
- Se renseigner davantage sur les étiquettes. Les labels qui assurent la provenance de France sont : AOC France, Label rouge et Bio cohérence. Vous pouvez également regarder le code barre de l’article, il vient de France si le premier nombre du code barre est entre 300 et 379.
- Faire ses courses en magasins bios (beaucoup de produits du terroir).
Degré 2 : Mon engagement se concrétise
- Se renseigner sur les producteurs à côté de chez soi, Est-ce qu’il y en a ? Est-ce fait dans de bonnes conditions (pas de pesticide, pas de maltraitance animale etc) ?
- Faire ses courses dans le marché du quartier en vérifiant la provenance des aliments
Degré 3 : Je deviens un expert dans la consommation locale
- S’inscrire dans une AMAP à côté de chez soi pour avoir accès à un panier de fruits et légumes bios et locaux par semaine.
- Créer son potager sur son balcon ou dans son jardin