Alors que le RGPD souffle sa première bougie, les conclusions de l’enquête « Workforce View in Europe 2019 » d’ADP démontrent que, de manière globale, le règlement européen a eu des effets positifs sur la confiance des salariés en matière de sécurité des données.
Toutefois, la France reste en retard par rapport à ses homologues européens.
« La mise en œuvre du RGPD a coïncidé avec une augmentation – même légère – de la confiance des salariés. Il est clair que les entreprises et les salariés sont plus sensibles depuis le RGPD sur le respect des exigences de protection des données qui, pour la plupart, étaient déjà en vigueur dans l’Union européenne.
Si le RGPD commence tout juste à entraîner des résultats positifs, les entreprises doivent néanmoins poursuivre leurs efforts : le RGPD a eu le mérite d’augmenter le niveau d’attention sur la nécessité de protéger les données et d’attirer l’attention des entreprises sur la nécessité de fonder leurs traitements sur des bases légales » confirme Cécile Georges, Global Chief Privacy Officer chez ADP.
Toutefois, la France reste le mauvais élève. Alors que plus de la moitié des Européens (56%) affirment que leurs données sont stockées de manière sécurisée par leur employeur, en France ils sont seulement 4 sur 10. Moins de la moitié des salariés français interrogés (43%) pense que leurs données sont stockées de manière responsable et sécurisée par leur employeur. Un tiers (34%) s’inquiète toujours de la sécurité de leurs données personnelles tandis qu’ils sont 7% à craindre que trop de données soient conservées sans leur consentement.
La principale préoccupation des salariés est leur manque de contrôle sur les données stockées (11 %), suivie par des inquiétudes concernant la vulnérabilité des systèmes de leur entreprise face aux cyberattaques ou aux violations de données (10%).
À propos de l’étude
Le rapport « The Workforce View in Europe 2019 » étudie les comportements et l’état d’esprit des salariés face au monde du travail actuel ainsi que leurs attentes vis-à-vis de leur futur environnement de travail. Les recherches ont été menées en octobre 2018 par Opinion Matters, agence indépendante d’études de marché.
L’échantillon représente 10 585 salariés dans huit pays à travers l’Europe : France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Suisse et Royaume-Uni.