En 2013 apparait la norme BCBS n°239. Elle vise à donner des guidelines sur l’amélioration de la qualité des données de risque pour les établissements bancaires d’importance systémique au niveau mondial.
6 ans après quel bilan pouvons-nous faire ?
La donnée au coeur de l’activité bancaire
Dans le secteur bancaire, les données sont enrichies dans le but d’obtenir des informations pertinentes. Ces données vont permettre à la banque de prendre des décisions stratégiques à long terme pour l’entreprise et pour son rôle dans l’écosystème macroéconomique.
Par conséquent, la donnée revêt une importance capitale et les banques doivent mettre en place de bonnes politiques en Data Gouvernance et Data Quality.
Origine et contexte de la parution de la norme BCBS n°239
Depuis la crise financière des « subprimes » considérée comme la plus importante de l’histoire, le cadre réglementaire financier international a rapidement évolué. En effet, des directives exigeantes émises par une multitude de régulateurs (SEC, Comité de Bâle, AMF, FSMA…) furent émises en conséquence de cette situation particulièrement difficile.
Cette tendance s’accentua fortement avec l’arrivée du standard BCBS 239 (Basel Committee on Banking Supervision standard numéro 239). Le Comité de Bâle estima en effet que les banques devaient apporter plus de transparence sur la gestion des risques.
Ceci au travers de l’amélioration de la gouvernance des données afin d’avoir une meilleure qualité des informations remontées dans les reportings demandés. Cette pratique est plus communément nommée « mise en qualité des données ».
Portée et objectifs de la norme
BCBS 239 intitulée « Principes aux fins de l’agrégation des données sur les risques et de la notification des risques » est parue en 2013.
Elle concerne tous les établissements bancaires d’importance systémique au niveau mondial. Au nombre de 30, ces banques devaient s’y conformer avant le 1er janvier 2016.
Les principaux objectifs de la norme BCBS n°239 sont les suivants :
- Augmenter les capacités des banques en matière d’agrégation de données de risques financiers.
- Augmenter la capacité à produire des reportings sur les risques.
- Améliorer la qualité des données risques.
En pratique, il s’agit de permettre aux institutions financières et établissements bancaires de produire des reportings précis des risques auxquels ils sont exposés. BCBS 239 constitue un cadre contraignant mais contribue à la stabilité du système financier mondial.
Conclusion
En 2019, quelques années après la publication du standard, force est de constater que le résultat était insatisfaisant. En effet, aucune des grandes banques systémiques n’est parvenue à appliquer l’ensemble des 14 principes énoncés dans BCBS 239.
Ainsi, il fut impératif que les grandes banques entreprennent les chantiers qui leur permettraient de se doter de nouveaux outils et pratiques pour se conformer à la réglementation.
Ces chantiers s’intensifient avec la mise en place de projets stratégiques s’appuyant sur le Data Management.