Comme quoi à toute chose, malheur est bon. Compte-tenu de la sévère cure d’austérité que la Grèce s’est engagée à mener pour tenter de redresser ses finances publiques, une baisse de ses importations a pu être observée. Une situation qui permet d’améliorer l’état de ses comptes courants si l’on en croit la Banque de Grèce.
Le déficit de la balance des transactions courantes de la Grèce a ainsi poursuivi sa baisse en mars, s’élevant désormais à 2,604 milliards d’euros contre 2,951 milliards un an auparavant.
L’amélioration résulte pour l’essentiel « de l’importante amélioration de la balance commerciale« . Laquelle compense l’accroissement du déficit de la balance des revenus et la baisse de l’excédent de la balance des services, précise la banque dans un communiqué.
En mars, les exportations ont continué sur la pente ascendante, en hausse de 17% (hors carburant). Les importations poursuivant quant à elles leur baisse, laquelle s’établit à 9,5% en valeur glissante annuelle. De ce fait, le déficit commercial n’est plus « que » de 2,013 mds, contre 2,738 en mars 2010.
Le service des emprunts a par contre fortement pesé sur le déficit de la balance des revenus, lequel s’établit à -858 millions contre -605 millions un an auparavant.
L’excédent dans le secteur des services a été réduit à 390 millions d’euros contre 479 en valeur glissante annuelle, les revenus de la marine marchande reculant à 1,138 milliard contre 1,401 un an avant.
Les revenus du tourisme sont restés stables, à 186,1 contre 181,9 un an avant.
Au final, au premier trimestre, le déficit des comptes courants a reculé de 24,3% en valeur glissante annuelle, à 7,3 milliards d’euros.
L’amélioration résulte de l’importante hausse des transferts européens vers le pays, mais également du recul de la consommation.
Fin mars, les réserves de changes du pays s’élevaient à 4,557 milliards d’euros.
Sources : AFP, AWP, Banque de Grèce
Par Elisabeth Studer